2.C Établissement et intégration
C.8 Quel est le traitement accordé à la langue?
(vii) Comment les réfugiés devraient-ils trouver l’équilibre entre l'apprentissage d'une langue et la recherche d’emploi?
Comment le Canada le fait
Les guides de ressources pour les réfugiés parrainés par le secteur privé soulignent qu’il est avantageux d’apprendre une langue avant d’entrer sur le marché du travail. Même si des réfugiés parrainés ont certaines habiletés en langue française ou anglaise, il se peut qu’elles ne suffisent pas pour travailler dans la profession de leur choix. La plupart des postes et des métiers réglementés exigent de parler couramment l’anglais ou le français, et de très bien connaître le vocabulaire lié à l’emploi. Étant donné que les réfugiés reçoivent une aide financière pendant leur première année au Canada, ils bénéficient d’une excellente occasion d’améliorer leurs habiletés en anglais ou en français en assistant à des cours et à des conversations. Les répondants peuvent encourager les réfugiés à déterminer les exigences linguistiques auxquelles ils doivent répondre pour exercer leur profession, puis à passer leur première année à tenter de développer de solides habiletés linguistiques avant d’entrer sur le marché du travail.
D’un autre côté, bien des réfugiés ont cessé de fréquenter une école depuis longtemps et souhaitent commencer à travailler aussitôt que possible. Il est possible que l’option de travailler à temps partiel et de suivre une formation linguistique à temps partiel convienne davantage à certains.
Pour entrer sur le marché du travail canadien, il est nécessaire de posséder de solides habiletés linguistiques. Les guides de ressources pour les réfugiés parrainés par le secteur privé soulignent qu’il est avantageux d’apprendre une langue avant d’entrer sur le marché du travail. Étant donné que les réfugiés reçoivent une aide financière pendant leur première année au Canada, ils bénéficient d’une excellente occasion d’améliorer leurs habiletés en anglais ou en français en assistant à des cours et à des conversations. Même si des réfugiés entrent sur le marché du travail lors de leur première année au pays, ils ont accès à de la formation linguistique à temps partiel, durant le jour, le soir ou la fin de semaine.
Une entrée trop hâtive sur le marché du travail peut signifier que les réfugiés obtiennent des emplois peu spécialisés qui ne font pas appel à leur expérience et à leur expertise. Le fait d’entrer trop rapidement sur le marché du travail peut également retarder les possibilités de formation dans la langue officielle, le perfectionnement des capacités et l’obtention des titres de compétences existant au Canada. Pour en savoir davantage à ce sujet, se reporter à la partie 2.C.3(i).
La programmation financée par les autorités fédérales en matière d’établissement linguistique comprend des cours de niveau avancé axés sur des habiletés liées au milieu de travail, qui visent à aider les réfugiés parrainés à trouver un emploi correspondant à leurs habiletés et à leurs qualifications professionnelles. Ces cours peuvent offrir du placement professionnel, du mentorat, de l’orientation relative au milieu de travail et de la préparation aux examens professionnels. La formation linguistique axée sur l’emploi est offerte pour le milieu de travail (avant l’emploi) et dans le milieu de travail (pendant l’emploi).
Les répondants peuvent encourager les réfugiés à établir de solides habiletés linguistiques avant d’entrer sur le marché du travail. Toutefois, il revient ultimement aux réfugiés parrainés de décider dans quelle mesure ils se consacreront à l’apprentissage d’une langue et à un emploi. L’entrée hâtive sur le marché du travail peut aider les réfugiés à acquérir plus rapidement leur autonomie financière et à accroître leur sentiment de responsabilité de leur propre situation en étant en mesure de subvenir aux besoins de leur famille. Les réfugiés présentent des antécédents scolaires et professionnels variés, ce qui exige une approche flexible pour leur intégration. Il est possible que des réfugiés très instruits et très bien formés aient de moins bons résultats dans un cadre scolaire officiel. Bien des réfugiés n’ont pas fréquenté d’établissement d’enseignement depuis de nombreuses années et sont pressés de commencer à travailler aussitôt que possible. Il se pourrait qu’il ne leur soit pas possible de s’asseoir dans une salle de classe toute la journée pendant des mois. Il est possible que certains réfugiés qui entrent rapidement sur le marché du travail tout en continuant leur formation linguistique à temps partiel, en plus de l’encadrement du répondant, voient leur apprentissage d'une langue et leur intégration s’accélérer.